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.Ils foncèrent en direction du portail.— Prêts ? cria Amara en tirant son épée.Prêts ? (Elle attendit quelques secondes de plus, le temps que l’ennemi atteigne le mur donnant sur la vallée et passe au-dessus de la cour ouest, puis des quartiers du commandeur de la garnison.Elle prit une inspiration et força ses mains à cesser de trembler.) Tirez !Tout autour d’elle dans la cour, les tas de foin frémirent en chatoyant, et une cinquantaine d’archers de la vallée, dissimulés par des poignées de foin et le charme de bois que Bernard avait opéré sur eux, devinrent vaguement visibles.Comme un seul homme, ils levèrent leurs grands arcs et tirèrent sur les Chevaliers, directement par en dessous.Leurs traits se révélèrent mortels, et leur embuscade avait pris les mercenaires complètement par surprise.Les Chevaliers Aeris en armure poussèrent des cris de stupeur et de douleur, et des hommes se mirent à tomber des cieux tels des grêlons vivants.Les archers gardèrent la position, continuant à tirer même quand les mercenaires commencèrent à se reprendre.Un des Chevaliers Aeris qui n’avait pas été touché entreprit de brasser l’air en un bouclier de turbulences, et les flèches se mirent soudain à dévier et à rater leurs cibles.Amara se concentra sur lui et jeta Cirrus contre son flux d’air.Avec un cri de surprise, le Chevalier tomba comme une pierre.Les deuxième et troisième litières gîtèrent et se mirent à tomber en tournoyant vers le sol, échappant au contrôle de leurs porteurs, blessés et désemparés, qui faisaient leur possible pour les empêcher de choir tout net.La première litière, bien qu’un de ses porteurs ait reçu une flèche dans la cuisse, réussit à passer au travers du nuage de traits meurtriers, mais dut dévier sa course et tomba sur le toit d’un des baraquements de l’autre côté de la cour.Les Chevaliers Aeris se mirent à fondre vers le sol pour attaquer les archers, et si les traits de ceux-ci avaient été d’une efficacité redoutable quand l’ennemi n’y était pas préparé, l’air devint rapidement une tornade de furies hurlantes qui rendit leurs flèches pratiquement inutiles.— Repliez-vous ! cria Amara, et les fermiers commencèrent à reculer vers les écuries, harcelés par les Chevaliers.Ces derniers se rassemblèrent, dans l’intention évidente de charger pour prendre le contrôle de la cour, et fondirent en piqué, rapides et meurtriers, sur les archers qui battaient en retraite.Amara lança Cirrus de toutes ses forces sur les furies ennemies, et même si elle ne fit guère plus que désorganiser leur formation, les Chevaliers interrompirent leur assaut et remontèrent en flèche vers le ciel, permettant aux archers de se réfugier dans la puanteur des écuries remplies de cadavres.Amara, elle, se précipita vers les légionnaires postés devant le portail.Elle aperçut vaguement le Chevalier commandeur à côté des barricades de fortune.Les Marats avaient réussi à se frayer un passage en deux ou trois endroits, et Pirellus bondissait de l’un à l’autre, tenant les attaquants à distance avec son épée et l’aide des deux lanciers qui surveillaient ses arrières.— Pirellus ! cria-t-elle.Pirellus !— Un instant, madame, répondit-il avant de se fendre en avant d’un geste fulgurant.(Le Marat qui reçut le coup mourut sans même un geste de défense, retombant simplement dans le trou creusé parmi les divers objets en bois.Pirellus recula de quelques pas et fit un signe de tête aux lanciers et à quelques-uns des autres légionnaires qui se trouvaient à côté de lui.Ils s’avancèrent pour défendre la barricade, et Pirellus se tourna vers Amara.) Je vous ai entendue crier.Les mercenaires ont attaqué ?— Deux de leurs litières sont tombées de l’autre côté des murs, mais une troisième a atterri sur le toit de ce baraquement, dit-elle en le lui indiquant.Pirellus hocha brièvement la tête.— Très bien.Restez ici et… Comtesse !Sa lame noire fendit l’air et quelque chose s’y brisa avec un bruit sec.Amara, qui avait commencé à se retourner, sentit des fragments de bois marteler doucement sa joue et l’empennage cassé d’une flèche rebondir sur sa cotte de mailles.Elle leva les yeux vers le baraquement et y aperçut Fidélias, encochant calmement une autre flèche sur son arc court et robuste et visant de nouveau, tandis que derrière lui plusieurs hommes commençaient à descendre du toit.Les cheveux fins de l’ex-Curseur flottaient au vent et, bien qu’il se tienne à l’ombre des murs récemment surélevés, Amara sentit ses yeux sur elle, calmes et froids, alors qu’il rebandait son arc, visait et tirait.Pirellus s’interposa entre elle et le trait, déviant celui-ci d’un geste dédaigneux du poignet, et appela les hommes derrière lui.Les soldats de Fidélias furent rejoints par les Chevaliers Aeris qui firent demi-tour au-dessus de la forteresse et fondirent vers le portail.Pirellus traîna Amara vers les écuries et gronda :— Restez à l’abri.La jeune femme vit les légionnaires former un rang irrégulier pour recevoir les troupes ennemies et les Chevaliers au-dessus du fort, avec une détermination hésitante.Fidélias entreprit de descendre de son toit et jeta un regard rapide au foin qui jonchait la cour.Il s’y agenouilla.L’air autour de lui se brouilla, et il disparut, lui aussi dissimulé par un charme de bois.— Là ! s’écria Amara, en attrapant le bras de Pirellus.Celui qui m’a tiré dessus ! Il se cache derrière un charme de bois et il se dirige vers les portes.Elle montra du doigt un remous dans l’air de l’autre côté de la cour, à peine visible derrière les légionnaires qui se battaient le dos au portail [ Pobierz całość w formacie PDF ]